An trois

L'An trois sera celui de la création des extensions du Roman dans le réel.

Extension 1 - Fortunato

Fortunato / En continu / L’auteur

Diriger les « petites » extensions du roman dans la réalité.

Je peux donner l’exemple de Martine :
Je croise Martine à l’école Kerbernard de Brest. Elle est assistante maternelle et me confie des choses intimes très vite, quelques minutes à peine après mon installation, sur ses regrets de n’avoir pas eu d’enfant – et de m’expliquer pourquoi elle a choisi ce métier-là.
Avec les enfants de l’école, nous imaginons un spectacle sur la disparition d’un chat, en inventant le chat qui n’existait pas, et en collant de vrais faux avis de disparition dans tout le quartier.
Alors je prêterai à Fortunato, un des personnages récurrent du Roman, l’idée d’afficher dans la Ville des faux avis de disparition sur lesquels figureront un numéro de téléphone, celui d’une dame seule qui se réjouirait de recevoir des coups de téléphone pour la plaindre de l’absence de son chat.
Dans le roman, le numéro de téléphone sera celui de Martine, de l’école Kerbernard.

Le réel nourrit la fiction qui influe sur le réel.

martine

Extension 2 - Dreamcity

Tatouage / douze jours / L’auteur, un tatoueur, un photographe, un vidéaste / Ville de Metz / Centre Pompidou Metz, juillet 2017 et Festival La Plage des Six Pompes, août 2017

Dans le roman, le héros finit par se tatouer à l’encre de la rue le plan de sa déambulation désespérée, en y cachant des nœuds de sens important pour la narration. Dans le réel, l’auteur s'enferme une semaine dans un studio du Centre Pompidou Metz en autarcie totale pour dessiner un plan de ville qui réunit : des quartiers habités en réalité avec ses meubles lors des actions de traversée ; des morceaux de villes rêvés (il relit pour ça cinq années de prise de note quotidienne au réveil) ; et des "plan de rencontres" qu'il a demandé aux personnes qui comptent pour lui de lui inventer.
Il se fait ensuite tatouer ce plan sur le corps et dans la rue ; plan qui devient aussi celui de la Ville dans laquelle se passe le Roman.
L'homme dans la rue. La rue dans l'homme.

DREAMCITY // Nicolas Turon // Music by Chapelier Fou "Entendre la forêt pousser" from Nicolas Turon on Vimeo.

Extension 3

Personnages / Une semaine / L’auteur, un comédien (Antoine Framery), une comédienne (Juliette Laurent), un photographe / dans les rues de Brest, janvier 2018, CNAR Le Fourneau

Deux personnages du Roman détiendront un secret, ou la clé d’un mystère diégétique que le lecteur ne pourra obtenir qu’en allant les visiter dans la réalité : Le secret de Juliette / La mort de Fortunato.

Le chantier servira à former deux comédiens, à créer leur texte, et à les engager à jouer les personnages protocolairement jusqu’à leur mort à chaque fois qu’un spectateur/lecteur viendra les rencontrer, quelles que soient les circonstances.

Extension 4

La Cabane / Un mois / L’auteur, un architecte, une équipe de bâtisseurs, un photographe / Ville de Nancy et Collectif Mémô (54), été/automne 2017.

Bâtir dans la réalité un Hôtel Existence, emprunté au Brooklyn Folies de Paul Auster.
C’est à dire un lieu tangible qui est un décor mental.
Dans la cabane « maison du Roman », je remiserai les meubles, les photos, les objets talismans, la cafetière Bialetti, les carnets volants, peut-être un Roman miroir de celui édité, les traces de cinq années d’aventure.
L’auteur voyage avec sa cabane et rend possible la rencontre (cliquez pour découvrir les dates de l'agenda). La cabane est au détail près celle du Roman. Le lecteur pourra concrètement « entrer » dans le Roman.