An un

Résidences d’écriture en condition

« Un écrivain qui a un bureau est un écrivain mort »

De mai 2015 à mai 2016, je suis présent dans des espaces communs pour dix semaines de résidence d’écriture, seul avec un lit, un bureau, une chaise et mes carnets. Mon travail est d’éprouver la trame du Roman à venir tout en continuant à le nourrir de matière concrète.
Les meubles que j’habite sont mobiles et autonomes, ils permettent de se déplacer dedans et/ou dehors. Ils sont dessinés par 2M26.
A partir d’un bâtiment relai ou d’une structure d’accueil, j’ambule avec mes meubles dans le lieu et dans la rue, sans aucun itinéraire prédéfini, sans autre emploi du temps que le rythme des 24 heures qui font une journée et des ateliers d’écriture éventuels à partager avec les usagers dudit lieu.
Je dors, je mange, j’anime, je travaille, j’écris.
J’y suis œuvre vivante permanente, 24h/24h.

Ma vie quotidienne est rythmée par le hasard des rencontres et des lieux que je traverse. Dans mes carnets, je nourris la matière de mon Roman grâce à la chose en soi de mon action artistique : habiter la rue et s’offrir un voyage à vitesse humaine dans la ville pour réinterroger les questions du commun, de la cité, et le paysage urbain de la rue contemporaine.
Qu’est-ce que ca raconte à ceux qui me croisent ?
Comment les lieux raisonnent autour de cet appartement de rue ?
Quels marqueurs de temps et de souvenir cela créé-t-il pour la Ville et ses habitants ?

Mai 2015

Festival Chapitre Nature / Le Blanc (38) / une semaine / dans la rue

Habiter les rues de Le Blanc en marge du Festival Chapitre Nature.
Chercher la forme narrative du Roman.
Eprouver la pertinence des extensions, dont la forme du tatouage.
Relever les notes des carnets période boijeot.renauld.turon.
Ne pas réussir à rencontrer beaucoup d’habitants du Blanc.
Mais rencontrer ses gitans.
Mettre en place le site internet et ses instantanés « diapos ».
Participer à une publication collective avec les auteurs / micro éditeurs du Festival.

Octobre 2015

La Filoche / Chaligny (54) / une semaine / dans la filoche

Habiter la médiathèque et son quartier.
Poursuivre le relevé les notes des carnets période boijeot.renauld.turon.
Commencer la rédaction effective du Roman.
Commencer le dessin de La Ville du Roman.
Mener des ateliers d’écriture avec les collégiens de la Ville.
Faire travailler mes carnets volants.
Devenir auteur associé à la structure pour des ateliers d’écriture toute la saison, grâce au dispositif Le Labo des histoires.

Février / Avril / Mai 2016

Ecole Primaire Kerbernard de Brest (29), CNAR Le Fourneau, DRAC Finistère / trois fois une semaine / dans l’école
« Le Roman de la Rue – Ta ville de papier »

Habiter l’école Kerbernard, son quartier, son jardin partagé.
Poursuivre le relevé des notes des carnets période boijeot.renauld.turon.
Effectuer les premiers essais de rédaction du Roman.
Les soumettre à un petit comité de lecteurs.
Poursuivre le dessin de La Ville du Roman.
Animer un projet d’écriture et de création de spectacle avec les élèves de l’école, portant sur la rue et leur environnement urbain.
Produire une restitution sous forme de spectacle vivant.
Associer le photographe Clément Martin à la résidence pour conserver les traces et les portraits que l’on retrouvera dans la maison du Roman.

En savoir plus : Résidence artistique | Présentation du Roman de la Rue | Résidence de Nicolas Turon à l'école Kerbernard - 1 | Résidence de Nicolas Turon à l'école Kerbernard - 2 | Résidence de Nicolas Turon à l'école Kerbernard - 3 | Résidence de Nicolas Turon à l'école Kerbernard - 4

Avril 2016

Le Chapitô de Nouvelle-Calédonie / Nouméa (NC) / trois semaines / chez l’habitant

Attaquer la rédaction du Roman.
Faire travailler mes carnets volants.

Mai 2016

Mai 2016 – Festival Hommes et Usines / Talange (57) / deux heures / au café de l’usine

Faire travailler mes carnets volants.

3 carnets

Les Carnets Volants

J’ai toujours trois carnets sur moi : mon carnet « de nuit » dans lequel je consigne mes rêves, chaque matin depuis cinq ans (j’ai ainsi une cartographie précise de ma vie onirique, dont la matière servira elle aussi au dessin de la Ville du Roman) ; mon carnet « de jour », celui des notes et des images, et mon carnet de chroniques radio.

J’ai également 50 petits carnets Moleskine que je prête aux élèves de mes stages et que je fais remplir d’une matière écrite commune grâce à une nomenclature d’exercices d’écriture.
Ces carnets (ils ne sont plus que 29) ont maintenant eu chacun une dizaine de propriétaires.

Certains ateliers sont courts, comme à Talange, d’autres durent plusieurs jours, comme en Nouvelle-Calédonie, et parfois on débouche sur la création de spectacles de rue issus directement de la matière littéraire engrangée dans la rue, comme le très beau Fermez les yeux (La Chaux de Fonds, Suisse, Août 2016), Nathalie (Thonon les Bains, Avril 2017) ou Ultra Violette (Metz, Avril 2017).

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